Du 25 mars 2021 au 18 avril 2022, le musée accueille l'exposition intitulée SETA.

L'exposition vise à raconter le processus long et complexe qui conduit à la création du foulard en soie imprimée, union parfaite d'une intuition créative extraordinaire et d'un haut savoir-faire industriel, à travers l'exemple de la maison Salvatore Ferragamo, l'une des entreprises italiennes de la mode qui, avec la cravate, ont fait de cet accessoire l'un des signes les plus reconnaissables de son style.

Jusqu'en 1950, le nom Ferragamo était synonyme de chaussures pour femmes. Mais l'objectif de Salvatore, le fondateur de l'entreprise, était de transformer sa marque en une maison de couture qui habillerait la femme des pieds à la tête. Un rêve qui ne s'est réalisé qu'après sa mort. C'est l'une des filles, Fulvia, qui a lancé au début des années soixante-dix une production continue d'accessoires en soie, pour femmes et hommes, caractérisés par des imprimés réalisés à Côme avec des sujets décoratifs exclusifs, en particulier des fleurs et des animaux exotiques formés par un patchwork de fleurs. Ce monde créatif a des références d'inspiration infinies : de l'art oriental aux peintures du XXe siècle, des œuvres d'art conservées dans de nombreux musées aux volumes anciens de botanique et de sciences naturelles, consultables dans les rares salles de nombreuses bibliothèques ou connues à travers leurs dernières reproductions. Ces multiples sources ont été repensées et annotées sur des fiches, saison après saison, sous forme de collages colorés qui constituaient à chaque fois le moodboard de départ du nouveau thème créatif. Il s'agit d'une immense quantité de matériel, qui a ensuite été conservée dans les archives de Ferragamo. C'est cette manière particulière de collecter et d'élaborer des idées qui constitue le fil rouge curatorial du dispositif et de tout le parcours de l'exposition, où tissus imprimés, cravates ou foulards, se mêlent aux sources d'inspiration de chaque motif : livres, ou tableaux, vases ou sculptures, tous provenant de musées ou de collections publiques et associés à des dessins préparatoires, des essais de couleurs. Une grande merveille qui veut signifier combien l'apparente simplicité de ces sérigraphies cache une grande complexité conceptuelle et productive, comme dans un tour de passe-passe.