du 10 avril au 20 juillet 2022
Né à Sienne en 1883 et mort à Rome en 1920 , Federigo Tozzi est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands conteurs italiens du début du XXe siècle : ses nouvelles et ses romans ( Avec les yeux fermés , Trois croix et Il podere , notamment) se démarquent en quête de thèmes et d'originalité de style sur le panorama littéraire de ces années, et font désormais partie de la culture littéraire du modernisme européen.
Moins connus sont en revanche l'activité de critique d'art et, plus généralement, l'intérêt de Tozzi pour la peinture, la sculpture et l'illustration de son temps. Un intérêt né dans les salles de classe de l'Institut d'Art de Sienne puis nourri, au fil des ans, par des relations d'amitié sincère avec le sculpteur Patrizio Fracassi (qui se suicida à vingt-huit ans en 1903) et, toujours à l'époque siennoise, avec les graveurs Ferruccio Pasqui et surtout, avec Gino Barbieri, élève de Cesena d'Adolfo de Carolis, grand maître de la nouvelle gravure sur bois italienne et illustrateur de d'Annunzio. Durant les années siennoises, il rencontre également Lorenzo Viani, qu'il retrouvera des années plus tard à Rome.
Et c'est précisément dans la capitale, où il s'installe en 1914, que la culture figurative de Tozzi s'ouvre aux langages "sécessionnistes" et expressionnistes, pour en venir à faire l'hypothèse, ces dernières années, d'un "retour à l'ordre" précoce. Dans la revue de l'importante exposition d'art de la jeunesse à la Casina del Pincio en 1918, il fait preuve d'un sens critique extraordinaire et d'une connaissance précise de la situation artistique de la capitale en commentant les œuvres d'Armando Spadini, Pasquarosa, Ferruccio Ferrazzi, Attilio Selva, Cipriano Efisio Oppo, Carlo Socrate, Deiva De Angelis, Leonetta Cecchi Pieraccini et Alfredo Biagini. D'autres articles, en revanche, ont un caractère monographique, et témoignent d'une consonance évidente, en termes de thèmes et de langages, avec les artistes traités, de Fracassi à Barbieri, de Viani à Ercole Drei.
Un chapitre en soi, d'un grand intérêt et totalement inconnu même des spécialistes, est celui qui lie Tozzi à une pratique éditoriale presque oubliée : celle de l'illustration de livres et de périodiques. Déjà au XIXe siècle, de grands écrivains tels que Manzoni et Verga avaient imprimé des éditions illustrées de leurs œuvres créées en étroite collaboration avec des artistes éminents, et au début du XXe siècle, cette coutume non seulement s'est poursuivie mais s'est également étendue à l'édition périodique. Ainsi, si en 1913, après avoir participé à l'expérience de la revue "L'Eroica", Tozzi publie le poème La ville de la Vierge avec les gravures de Barbieri et Pasqui, dans les années romaines ce sera plutôt Tommaso Cascella, Cipriano Efisio Oppo, Attilio Selva et Bepi Fabiano, entre autres, pour illustrer la prose courte et les nouvelles que l'écrivain publiait dans les magazines les plus importants de l'époque.
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du 11 avril au 31 août 2025
DANS LORENZO LOTTO
Musée Carrara, Bergame
Avec la carte : musée + expositions 13.00 €