L’Accademia Nazionale di San Luca présente au public les 33 œuvres d'art offertes par Gian Enzo Sperone (Turin 1939), galeriste, marchand et collectionneur turinois, l'un des protagonistes du monde de l'art international, qui grâce à ses galeries ouvertes au fil du temps, de Turin à Milan, de Rome à New York, a joué un rôle central dans les événements artistiques des années soixante à nos jours.

Le don de Sperone est le legs le plus important parvenu à l'Académie depuis 1934, année où le baron Michele Lazzaroni a légué dix tableaux de sa collection, parmi lesquels Judith et Holopherne de Giovanni Battista Piazzetta, suivant l'exemple d'autres donateurs illustres, dont Fabio Rosa, ecclésiastique fils d'un peintre académique qui, en 1753, avait fait don de plus de 180 tableaux.

Le don rassemble 29 œuvres des plus importants protagonistes des XVIe et XVIIe siècles, toutes de grande qualité parmi lesquelles se distinguent les peintures de Gioacchino Assereto (Gênes 1600–1650) Loth et ses filles, 1640-1645, ayant appartenu à la collection londonienne de Sir Joseph Robinson, puis passant à la collection Labia; de Giovanni Francesco Barbieri, dit le Guerchin (Cento 1591–Bologne 1666) Saint André Apôtre, 1655-1656; de Vincenzo Camuccini (Rome 1771–1844) Manius Curius Dentatus refuse les dons des Samnites, Prince de l'Académie de San Luca de 1806 à 1810 et provenant des Aldobrandini; de Ludovico Cardi, dit le Cigoli (Cigoli 1559–Rome 1613) Madeleine pénitente, 1598, qui a fait partie de la collection du Getty Museum de Los Angeles; de Giacomo Ceruti dit le Pitocchetto (Milan 1698–1767) Portrait d'un gentilhomme; de Leandro Dal Ponte, dit Bassano (Bassano del Grappa 1557–Venise 1622) Portrait de Sebastiano Fuginelli, vers 1610; de Luca Giordano (Naples 1634–1705) Démocrite, 1650-1660; de Giovanni Antonio Guardi (Vienne 1699–Venise 1760), Crassus pille le Temple de Jérusalem, tableau qui, avant d'entrer dans la collection Sperone, a appartenu au juriste milanais Guido Rossi (décédé en 2017), également connu pour sa raffinée collection d'art ancien et moderne; de John Jackson (Lastingham 1778–Londres 1831) Portrait d'Antonio Canova, 1819, qui est entré dans la collection du sculpteur Francis Chantrey et a été immédiatement exposé à la Royal Academy, suscitant un large écho dans la presse périodique; de Jean Lemaire (Danmartin-en-Göele 1598?–Gaillon 1659), deux extraordinaires Caprice avec arc de triomphe et Colisée et Caprice avec colonnade et édifice circulaire appartenant à la collection de Federico Zeri; de Rutilio Manetti (Sienne 1571–1639) Portrait d'un gentilhomme (Chigi Zondadari), 1630; de Anton Raphael Mengs (Aussig 1728–Rome 1779) Portrait du cardinal Francesco Saverio de Zelada, vers 1773; de Giuseppe Nuvolone (Milan 1619–1703) David vainc Goliath, vers 1680, déjà dans la collection Koelliker; de Bernardo Strozzi (Gênes 1581–Venise 1644) Saint Paul, 1635–1640 et l'extraordinaire Portrait de peintrede Vittore Ghislandi, dit Fra Galgario (Bergame 1655–1743) se situent parmi les sommets de la peinture de figure de l'époque.

Deux œuvres du début du XXe siècle: Filippo de Pisis (Ferrare 1896–Milan 1956), Lire davantage