Geografie est une exposition issue du réaménagement de la collection du Musée MA*GA . Le projet développe un champ de recherche pluriannuel qui vise à imaginer les expositions dédiées à la collection comme un moment d'approfondissement et d'innovation qui permet, à travers la sélection d'œuvres choisies, de raconter, sous un angle inédit, notre contemporanéité. Geografie poursuit également le dialogue qui lie les arts visuels et la littérature au sein du HIC - Hub Cultural Institutes de la Ville de Gallarate. Le titre de l'exposition, Geografie, vient d'une libre lecture et réinterprétation du livre homonyme d'Antonella Anedda qui écrit : « Le temps est consommé, l'espace moins. L'espace se renouvelle, ce n'est pas vrai qu'il est vide ».

Cette relation entre l'espace et le temps et la capacité de l'art à raconter les temps et les lieux de notre contemporanéité est au centre de l'exposition. L'exposition s'ouvre sur une série de peintures qui traitent directement ou indirectement du thème de la Seconde Guerre mondiale et de la reconstruction entre les années 1940 et 1950. « L'Urto » d'Emilio Vedova en est un exemple emblématique où les formes géométriques tourbillonnantes font référence au drame et à la violence de la guerre. A ces œuvres répond le grand tableau d' Ennio Morlotti "La Pace" dans lequel le langage cubiste rappelle directement le Picasso de Guernica, d'un art engagé, moralement et politiquement, à raconter l'histoire dans ses événements dramatiques de transformation.

Dans le deuxième axe de recherche émergent deux idées d'espace en comparaison qui caractérisent transversalement les années soixante et soixante-dix : la dimension spatiale physique, plus scientifique, celle des découvertes cosmiques et de l'atteinte de la Lune, et l'espace politique du mouvement, de la lutte et de la de la contestation qui conduit à des formes plus élaborées d'art conceptuel et d'architecture radicale. Les artistes et artistes de référence sont Lucio Fontana et Ugo La Pietra, Nanda Vigo, Mirella Bentivoglio et Paola Levi Montalcini . Le troisième axe de recherche porte sur la contemporanéité et les redéfinitions complexes de l'espace contemporain. Cette partie de l'exposition fait référence à des œuvres liées à des questions telles que la définition de la relation entre lieu et histoire, nature et artifice, puis se concentre sur des œuvres qui enquêtent de manière plus approfondie sur les identités et les mémoires individuelles et collectives.