Le Museo di Palazzo Grimani est heureux de présenter Archinto , une exposition de nouvelles peintures et sculptures de Georg Baselitz , organisée par Mario Codognato et produite par Gagosian en collaboration avec Venetian Heritage . Installée au rez-de-chaussée du Musée , l'exposition comprend douze toiles spécialement réalisées par l'artiste pour la Sala del Portego , placées dans ses cadres en stuc d'origine du XVIIIe siècle, où se distinguaient jusqu'au XIXe siècle les portraits de la famille Grimani. Grâce à un accord très particulier, ces œuvres resteront en prêt à long terme au musée par concession de l'artiste , établissant un dialogue continu entre l'art classique et contemporain qui enrichit encore l'offre culturelle du musée. C'est la première fois à ce jour qu'une collaboration similaire a lieu entre un artiste contemporain et un musée national de Venise.

L'approche vigoureuse et directe de Baselitz envers la création artistique est bien connue, tout en incluant l'art de Willem de Kooning et Philip Guston, ainsi que d'autres traditions historiques et artistiques, parmi les influences clés de son travail. En 1969, il commence à réaliser des images inversées , dans le but de ralentir les processus de création, d'observation et de compréhension.

Au cours des cinquante dernières années, souvent en réinterprétant et en se référant à son propre corpus d'œuvres, Baselitz a encore élargi son langage visuel avec une série d'allusions historiques et formelles , tout en revenant constamment à la figure humaine comme sujet principal .

Dans cette exposition , l'artiste rend hommage à Venise et à sa riche tradition artistique , d'une part en rétablissant la continuité historique et d'autre part en signalant une rupture entre le célèbre portrait de la Renaissance et ses équivalents contemporains. Le titre de l'exposition et ses œuvres font référence au portrait énigmatique du cardinal Filippo Archinto que Titien a peint en 1558 , caractérisé par un coup de pinceau dense qui confond la figure avec le fond. Des titres comme Archinto durcheinander (Archinto confuso) (2020) transposent la sensibilité des maîtres anciens dans un contexte actuel, tandis que la qualité fantomatique des images elles-mêmes fait allusion au thème artistique constant de la mortalité humaine.