A l'occasion du Festivalfilosofia 2019 consacré au thème "personne", les Musées Civiques de Modène et la Collection Koelliker de Milan font la promotion de l'exposition "Oscar Sorgato. Tendre est léger. Un protagoniste de Chiarimo".

L'exposition, organisée par Stefano Sbarbaro et Cristina Stefani, reconstruit et porte à l'attention du public l'histoire humaine et artistique du peintre d'origine modénaise, Oscar Sorgato (Modène, 1902 - Milan, 1941) qui a mené sa courte carrière presque entièrement dans le climat artistique fervent de Milan dans les années 1930. L'artiste est témoin de ce passage délicat qui conduit au dépassement des lourds canons plastiques du XXe siècle italien au profit d'une approche picturale renouvelée, caractérisée par un coup de pinceau doux et lâche de matrice néo-impressionniste qui s'est organisé dans le mouvement chiariste autour du figure du critique Edoardo Persico.

La production de Sorgato se concentre sur deux thèmes fondamentaux, la peinture de paysage et les portraits, nous donnant pour le second une coupe sociale de la période complexe des années vingt et encadrant les aspirations, les fragilités et les troubles de la bourgeoisie milanaise de l'époque, avec une attention particulière pour la condition féminine qui favorise le lien avec le thème « personne » abordé par Festivafilosofia .

Une atmosphère qui sera également évoquée dans l'exposition par les histoires sonores composées pour l'occasion par les écrivains Andrea Vitali et Roberto Barbolini qui, inspirés de quelques portraits, projetteront certaines des figures peintes par Sorgato dans la dimension de la fiction littéraire, ainsi les réveillant de leur immobilité, pour qu'ils deviennent les personnages et les interprètes de leurs histoires.

Le parcours de l'exposition, introduit par une vidéo sur la figure de l'artiste, se déroule le long des principales étapes qui marquent l'évolution stylistique de son langage, de l'appartenance à une famille d'importants entrepreneurs photographiques, aux débuts modénais au sein de l'Institut d'Art "A . Venturi", aux expériences menées à Rome et à Pavie, jusqu'au passage de l'artiste à Milan marqué par l'accueil croissant du public et de la critique enregistré à l'occasion d'importantes expositions à Padoue (1931), au Syndicat lombard de Milan ( 1932, 1933, 1935), à la Permanente de Milan (1942, exposition posthume) à la Quadriennale de Rome (1931, 1935, 1939) et à la Biennale de Venise (1936, 1940).

Le catalogue de l'exposition, publié par Silvana Editoriale, contiendra une présentation d' Elena Pontiggia, les essais critiques des commissaires et les récits inspirés de certaines œuvres d' Oscar Sorgato signés par les écrivains Andrea Vitali et Roberto Barbolini