Inauguration de l'exposition d'automne par Marie Matusz, à partir du 16 septembre à l'Institut Suisse de Milan.

Dans son exposition personnelle Fall (as 'Autumn' and 'Fall'), Marie Matusz présente une série d'œuvres inédites - des sculptures et une œuvre vidéo - qui s'articulent librement autour de la série de poèmes Mirlitonnades de Samuel Beckett, aux rimes tantôt presque laconiques, tantôt ironiques , parfois mélancolique que le poète écrivait sur des pages de calendrier, des marges horaires ou des serviettes en 1977.

Marie Matusz s'intéresse non seulement au potentiel linguistique de ces rimes rapides, mais aussi aux moments d'obscurcissement ou d'éloignement qui se cachent derrière le mot « mirliton » : en français, le terme désigne des rimes simples et plates, mais en même temps il désigne aussi une trompette, un instrument qui aliène la voix humaine sur une feuille tendue. Avec Fall , l'artiste conçoit une installation de la taille d'une pièce qui intègre des aspects de rythme, de répétition, de composition et de distorsion ou, comme le dit Marie Matusz, de « masque visuel ».

En tant que spectateur, je me retrouve dans un labyrinthe ouvert de vitrines en plexiglas semi-transparent et de surfaces en miroir. Pour tenter d'appréhender pleinement les objets placés dans les vitrines - les dents d'un requin ou le maillage rhizomateux d'une Victoria Amazonica du jardin botanique de Bâle -, je suis constamment confronté à un reflet de moi-même.