du 2 juin au 24 mars 2024
Le peintre néoclassique Francesco Caucig, professeur à l'Académie de Vienne, est l'artiste de Gorizia qui jouit de la plus grande renommée parmi ses contemporains au XIXe siècle. Le comte Guglielmo Coronini Cronberg était bien conscient de son importance et, depuis les années 1950, il s'efforça de redécouvrir sa personnalité longtemps oubliée et acheta en 1962 à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne les trente dessins qui constituent le noyau de la partie principale de l'exposition.
Pratique à l'époque étroitement liée à l'éducation artistique promue par les académies, le dessin a toujours occupé une place prépondérante dans l'activité de Francesco Caucig : études de nus et de parties anatomiques, copies de l'art ancien et des grands maîtres du passé, obligatoires dans le période de formation qu'il a accomplie à Rome, les vues et les paysages, qui constituent peut-être l'aspect le plus original et spontané de sa production, les compositions détaillées de thèmes historico-mythologiques, préparatoires à ses grandes peintures à l'huile.
Après les recherches menées pendant plus de cinquante ans par l'historienne de l'art slovène Ksenija Rozman, qui a décortiqué chaque aspect de sa production, il ne semblait pas possible d'enrichir les connaissances de Caucig. En réalité, dans la reconstitution de la biographie et de la carrière de l'artiste, l'exposition se concentre sur quelques innovations importantes, comme le retable de la Visitation, récupéré en 2021 après que toutes ses traces aient été perdues pendant la Première Guerre mondiale, et la longue et intime amitié avec l'architecte Pietro Nobile, documentée par un recueil de lettres inédites écrites par le peintre entre 1808 et 1818. Riche de nouvelles et d'anecdotes personnelles, cette correspondance fait ressortir le côté humain de Caucig : son caractère jovial et irrévérencieux, mais aussi le regard aigu et désenchanté dirigé aux grands événements historiques dont il fut un témoin direct. Ce sont donc ses propres mots qui expriment frustrations et déceptions professionnelles, qui racontent sur des tons dramatiques les dernières phases de la parabole de Napoléon, qui évoquent avec une pointe d'ironie les bals et les somptueuses réceptions organisées à Vienne lors du Congrès.
Viale XX Settembre, 14, Gorizia, Italie
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