À Bologne à partir du 13 octobre 2022 , le Palazzo Pallavicini accueille une grande exposition entièrement consacrée au père de la peinture métaphysique, Giorgio de Chirico . L'exposition intitulée « De Chirico et l'au-delà. De la saison « baroque » à la néo-métaphysique (1938-1978) » organisée par Elena Pontiggia et Francesca Bogliolo, est produite et organisée par Pallavicini Srl par Chiara Campagnoli, Deborah Petroni et Rubens Fogacci en collaboration avec la Fondation Giorgio et Isa de Chirico et rassemble un corpus prestigieux d'œuvres de l'un des peintres les plus influents et reconnus du XXe siècle italien.

L'exposition, parrainée par la Région Émilie-Romagne, comprend plus de soixante-dix œuvres de la Fondation Giorgio et Isa de Chirico à Rome et reconstitue deux moments importants de la peinture de Chirico : la saison "baroque" et la saison néo-métaphysique.

La première s'est développée de 1938 à 1968, lorsque de Chirico (qui a quitté Paris et est revenu en Italie en 1939, se partageant entre Milan et Florence, avant de s'installer définitivement à Rome) s'est inspiré de Rubens et de grands maîtres du calibre de Dürer, Raphaël et Delacroix. Ses oeuvres, qui ne sont pas réalistes, veulent créer un monde idéal et irréel, une fiction plus vraie que la réalité : "nous aimons l'irréel", et encore "la réalité ne peut pas exister en peinture car en général elle n'existe pas sur terre" , écrit de Chirico lui-même. Les œuvres "baroques" derrière leur naturalisme apparent sont encore de la métaphysique (lit. "au-delà de la nature"), elles représentent une métaphysique de la nature, c'est-à-dire une nature qui n'existe pas dans la nature.

Sont exposés une série d'autoportraits importants, comme le célèbre Autoportrait nu de 1945 et l'emblématique Autoportrait dans le parc en costume du XVIIe siècle de 1956. Ici, l'artiste porte des vêtements anciens et se mesure aux maîtres. du passé, déclarant sa distance avec la modernité et rejetant les dogmes du XXe siècle, se révélant comme le premier artiste post-moderne. D'autres œuvres fondamentales de la saison « baroque » sont également exposées, comme Natura morta ariostesca, 1940 ; Le Patineur, 1940 (le portrait de sa femme Isabelle en allégorie de l'hiver) ; la terre cuite Bucefalo, 1940 (l'un des premiers exemples du sculpteur de Chirico) ; la série Villa Médicis (exposée en 1945 à la galerie San Silvestro).