du 18 juillet au 6 janvier 2025
Cette année marque le centenaire de la naissance à Urbino de Paolo Volponi, écrivain et poète, homme politique et dirigeant d'entreprise, passionné collectionneur d'art. Dans la leçon de Roberto Longhi, cette passion transparaît en effet des peintures qui font aujourd'hui partie de la collection de la Galerie nationale des Marches : elles vont de la peinture bolonaise du XIVe siècle à la grande période caravagesque et émilienne de certains des artistes les plus célèbres du XVIIe siècle. L'anniversaire offre donc l'occasion d'approfondir - à un peu plus d'un an de l'ouverture des nouvelles salles d'exposition au deuxième étage du Palais Ducal d'Urbino où ont également été relocalisées les deux donations Volponi -, la figure du collectionneur et certains aspects de sa recherche, entre art et littérature.
À cet égard, le 18 juillet prochain s'ouvrira au Palais Ducal d'Urbino l'exposition Volponi corporale, organisée par la Galerie nationale des Marches et installée en continuité spatiale avec les deux salles d'exposition qui accueillent respectivement les peintures données par Volponi lui-même en 1991 et par sa femme Giovina Iannello avec leur fille Caterina en 2003.
Jusqu'au 6 janvier 2025, l'exposition vise à approfondir l'étude de la prédilection de Volponi pour le XVIIe siècle, entre recherche naturaliste et virtuosité picturale. En effet, les visiteurs seront confrontés à quelques toiles qui permettront de redécouvrir les thèmes de l'enlèvement extatique et de la pénitence physique, du nu, qu'il soit féminin ou masculin, exploré dans la vérité épidermique du temps qui use, de la nature morte comme vérité populaire et en même temps méditation sur l'existence à travers un genre qui a trouvé sa plus grande conceptualisation au XVIIe siècle, de la couleur et de la lumière comme outils pour explorer la nature et comme équivalents picturaux de la prose figurative de Volponi.
L'exposition Volponi corporale se déroulera à travers un noyau de huit œuvres picturales : en position d'honneur pour ceux qui entrent par la grande salle du XVIe siècle, ils pourront admirer la Madeleine en extase (de l'original perdu de Caravage), à laquelle s'ajoute le Saint Jérôme soutenu par les anges de Rutilio Manetti. Sur les murs du fond, suivent les deux natures mortes, la recette populaire d'un Battistello 'gastronome' et une vanité typique des exercices spirituels sur le sens du temps et de l'existence ; en face, un Saint Jérôme pénitent de Lorenzo Gennari tiré du retable de la Pinacothèque civique de Cento, qui clôt la sélection aux côtés d'une Sophonisbe suicidaire d'inspiration guerchinesque tout comme le Saint Jérôme de Gennari déjà mentionné. Au centre de la salle, évoquant deux grandes passions de Volponi, un extraordinaire Martyre de Saint Sébastien de Schedoni (à relier idéalement à quelques mètres de distance à l'Aumône de Sainte Élisabeth de Hongrie) et un Christ à la colonne de Carlo Saraceni, peintre parmi les plus aimés et qui est évoqué justement en conclusion du Corporale.
Piazza Rinascimento 13, Urbino, Italie
Horaires d'ouverture
ouvre - ferme | dernière entrée | |
lundi | 15:00 - 19:00 | |
mardi | 08:30 - 19:15 | 18:15 |
mercredi | 08:30 - 19:15 | 18:15 |
jeudi | 08:30 - 19:15 | 18:15 |
vendredi | 08:30 - 19:15 | 18:15 |
samedi | 08:30 - 19:15 | 18:15 |
dimanche | 08:30 - 19:15 | 18:15 |
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