Le terme "thangk" désigne un tissu peint qui peut être enroulé. Les peintures sont réalisées à la détrempe, le support est une mousseline de coton et la base de préparation est réalisée avec un mélange de gypse et de kaolin. Les peintures sont considérées comme des objets sacrés non seulement parce qu'elles présentent des sujets religieux et des symboles pertinents à l'iconographie bouddhiste tantrique complexe, mais aussi parce qu'elles servent de support concret à la méditation.
Les thangkas, même centrés sur la représentation d'un seul sujet religieux, qu'il soit humain ou divin, entendent transmettre une complexité de savoirs philosophico-religieux qui s'exprime à travers la définition d'éléments iconographiques mineurs, immédiatement saisis par les dévots bouddhistes.
Parmi les œuvres exposées figurent les Histoires de Māndhātar, Candraprabha, Supriya du XVIIIe siècle, dont le style fait référence à l'école du karma sgar bris . Ce beau thangka du Kham , Tibet oriental, se distingue par la légèreté et la délicatesse des tons avec lesquels le paysage est traité et par l'élégance miniature avec laquelle sont peintes les petites figures placées dans les différents édifices ou réparties dans les grands espaces.
Un autre thangka tibétain du XVIIIe siècle assez rare est celui produit dans le cadre de l'école monastique Bon. C'est une voie spirituelle parallèle au bouddhisme, remontant comme celle des Rnyng mais à un ancien groupe de lignées de pratiquants tantriques.