Le samedi 7 octobre, pour la première fois et ce jour-là seulement, la Fondazione 107 ouvre au public un espace temporaire dans lequel elle présente Amen, un projet in situ de Federico Piccari. L'artiste présente un projet complexe où sculptures en bronze s'interfacent avec peintures, vidéos, photographies et installations. L'exposition se déroule dans un territoire atypique, un hangar abandonné où l'abandon et le passage du temps ont laissé leurs traces. Dans ce lieu, nous ne trouvons pas les paramètres d'un musée ou d'une galerie d'art typique et les œuvres s'intègrent aux objets abandonnés, donnant lieu à une chaîne infinie de significations.

Les catégories centrales de l'existence deviennent la provisoire, le vertige, la difficulté d'accepter l'autre à soi. Ce sont des signes agités et inquiétants que captent avec clarté les trente années de recherche de Federico Piccari qui pénètre les fissures de la réalité pour en saisir les failles, les ambivalences, la perte. de sens. Rien n'est comme il semble. Ses œuvres, diversifiées dans les multiples techniques présentées, renvoient toujours à la réalité impénétrable qui se cache derrière l'apparence, à la fragilité ontique qui caractérise la dimension humaine contemporaine et définit son ambiguïté. Soulignant également la nécessité de récupérer « l’humanité » comme élément fondateur.