L'exposition Médecine et Publicité. La publicité pharmaceutique pour le traitement de la douleur 1850 - 1970, éditée par Elisabetta Pasqualin, Leonardo Punzi et Alberto Pérez Negrete, est promue par l'Institut d'histoire de la rhumatologie de la Société italienne de rhumatologie et par le Musée national de la collection Salce de Trévise. Une pièce particulière a été choisie dans la collection du Musée, qui raconte comment certains médicaments apparus entre 1850 et 1970 ont été annoncés pour lutter contre les différents types de douleurs associées ou non aux maladies rhumatologiques, très répandues et très invalidantes. Il n'est pas surprenant que la recherche de nombreuses entreprises pharmaceutiques ait eu pour objectif de produire et de mettre sur le marché avant tout des analgésiques, présentés avec des méthodes de communication axées sur la qualité du produit et sa particularité. La valeur et l'importance des œuvres conservées au Museo Nazionale Collezione Salce de Trévise sont encore soulignées par le fait que nombre de ces produits font encore partie de notre vie quotidienne. D'autres en revanche ont été retirés du marché car obsolètes ou dangereux pour la santé, notamment certains opioïdes contenant de la cocaïne, de l'héroïne, de la méthadone ou de la morphine.

L'exposition est divisée en une partie historique et explicative au rez-de-chaussée, enrichie de brèves introductions biographiques aux trois artistes majeurs présents dans l'exposition, Cappiello, Dudovich et Mauzan.

Elle se poursuit à l'étage supérieur, où, sur la terrasse d'exposition, les images des grands affichistes racontent les histoires de maux et leurs remèdes de manière tantôt amusante, tantôt austère : des maux de tête, rhumes et maux de gorge, toux, goutte, et donc de l'aspirine, des emplâtres et bien d'autres médicaments. Un tour d'horizon intéressant des drogues autrefois utilisées, aujourd'hui moins utilisées, sinon soigneusement évitées.

Une section est consacrée à la publicité des principales stations thermales, avec des images enchanteresses de lieux immergés dans la nature, avec des hôtels de rêve, d'un impact émotionnel certain.

Les affiches sont disposées comme toujours sans filtres entre le spectateur et l'affiche, pour re-proposer l'effet direct - parfois déstabilisant - que le passant pourrait ressentir en se promenant dans les rues des villes couvertes d'affiches, souvent de grande taille.