du 13 décembre au 28 janvier 2019
d'après un projet d'Ilaria Bussoni
Une exposition peut nous aider à réfléchir sur l'effondrement environnemental, l'épuisement des ressources, la crise des formes de vie occidentales et de ses institutions et aider à relocaliser notre position d'humains vers la planète sur laquelle nous vivons à une époque devenue pour certains celle géologique de l'Anthropocène ? La question est rhétorique : l'art n'est pas nouveau dans la dénonciation des crises que traverse le monde.
Mais une exposition peut-elle nous aider à penser un présent et un futur dans lesquels l'homo sapiens sapiens est appelé, ainsi qu'à rendre compte des ravages qu'il entraîne, à se relocaliser par rapport aux autres êtres vivants ? C'est le pari d'une exposition qui en vivant parmi les ruines voit un paradigme de la condition présente se renverser une fois.
Car les ruines parmi lesquelles nous vivons sont bien celles des civilisations industrielles et des pillages, de la prédation d'un capitalisme qui laisse gravats et déchets sur son passage, mais aussi celles parmi lesquelles la vie hybride des plantes, des animaux et des humains, s'obstine à proliférer indiquant les voies d'autres mondes possibles. Car la vie s'est toujours déroulée parmi les ruines des mondes antérieurs, dans un processus continu où ce qui finit est aussi ce qui commence. Saisir l'ambivalence entre un monde fini et un monde, c'est enfin apprendre à se placer au seuil d'une transformation continue, dans un devenir où il n'y aura plus d'ordres antérieurs à restaurer, de conditions manquantes à remplir, de temples à reconstruire , et nous cesserons de regarder le passé comme cette intégrité que le présent érode et vers l'avenir comme ce qui manque au présent. Interroger l'art contemporain et sa capacité à rester sur ce seuil, ainsi que la présence d'objets issus de mondes finalement, c'est revenir à attribuer à l'art, parmi toutes les techniques humaines, la capacité privilégiée de savoir faire un monde. .
Avec les œuvres de : Emanuele Becheri, Chiara Bettazzi, Gigi Cifali, Felice Cimatti, Virginia Colwell, Rosetta S. Elkin, Christoph Keller, Fiamma Montezemolo, MP5, Pietro Ruffo, Gian Maria Tosatti, Massimiliano Turco, Franco Zagari.
Viale delle Belle Arti, 131, Rome, Italie
Horaires d'ouverture
ouvre - ferme | dernière entrée | |
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mardi | 09:00 - 19:00 | |
mercredi | 09:00 - 19:00 | |
jeudi | 09:00 - 19:00 | |
vendredi | 09:00 - 19:00 | |
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dimanche | 09:00 - 19:00 |