Un nouveau projet né de la collaboration d' AlbumArte avec Latitudo Art Project : Pachamama Concrete de l'artiste romaine Guendalina Salini . L'exposition, organisée par Benedetta Carpi De Resmini, ouverte jusqu'au 24 juin 2022, aura une ouverture extraordinaire le samedi 21 mai (15h00 - 19h00) pour la 10e édition de OPEN HOUSE ROME .

Le titre Pachamama Concrete est un jeu de mots, une métaphore d'un lieu. Le mot Pachamama, qui dans la culture inca archaïque signifie Terre Mère, entend souligner le lien avec le principe originel de la création, déesse généreuse de la fertilité et de l'agriculture, mère nourricière qui donne la vie. La déesse antique, Cérès, chère aux anciens Romains, symbole de fertilité et de régénération est la pierre angulaire de ce projet, qui a vu son origine à Corviale, un faubourg de la ville de Rome, non loin du temple qui lui est dédié par le Frères Arvali. Le béton, quant à lui, fait allusion au complexe résidentiel de près d'un kilomètre de long, construit à la fin des années 70 par l'architecte Mario Fiorentino, qui est devenu au fil des ans un symbole de l'échec des politiques du logement. Le béton est donc le béton avec lequel le bâtiment a été construit, mais il fait aussi allusion au concret et à la résilience des femmes qui y vivent. Le projet est né lors d'une résidence créée par l'artiste, dans le cadre de la plateforme européenne Magic Carpets, plateforme cofinancée par Creative Europe qui réunit une quinzaine de partenaires européens, dont le chef de file est la Biennale de Kaunas et conçue par Benedetta Carpi De Resmini, qui en 2021 a commencé une longue recherche dans la périphérie ouest de la ville.

Guendalina a écouté ces lieux en essayant de dépasser cette image stéréotypée de la banlieue moderne, mais en revenant à une conception circulaire et mutuelle du temps et de l'espace. À travers les œuvres exposées, l'artiste veut faire ressortir la vie de ce qu'on appelle Serpentone. L'exposition est construite autour des voix de quelques-uns des habitants qui ont composé la trame de la promenade sonore et qui retracent physiquement différents points de l'édifice.

L'audio qui peut être écouté dans les salles et facilement téléchargé via un QRcode, devient le fil rouge qui coule sous la piste le long du parcours de l'exposition, sans jamais interférer avec elle, mais qui lie chaque œuvre, révélant son sens profond et reconstruisant ce lien naturel avec le lieu. Guendalina à travers des installations sonores, des vidéos et des dessins, nous amène à questionner notre réalité politique, culturelle et morale, en explorant ses limites.