Le lundi 21 juin, la National Gallery ouvre Cosmowomen. Places as Constellations, organisée par l'architecte Izaskun Chinchilla Moreno. L'exposition se développe autour du concept philosophique et spatial de sphère et habite l'espace du musée avec une installation in situ : trois structures de grand format inspirées des sphères armillaires utilisées dans l'Antiquité pour étudier la terre, le cosmos et les relations entre corps célestes.

L'exposition réfléchit sur la philosophie et la politique des espaces de vie, interrogeant les différentes manières de construire des espaces de réflexion et de relation. Chaque sphère est dédiée à un lieu de coexistence qui a joué un rôle important dans la construction de la culture commune des femmes, ayant également représenté, de différentes manières, un lieu de ségrégation ou d'exclusion. Ordonnées de l'espace le plus intime à l'espace public et politique, les sphères renvoient au Gineceo, à l'Onsen (bain thermal japonais), au Parlement. La sphère Gineceo réfléchit sur les lieux destinés à un nouveau

la vie domestique, interrogeant le domicile comme lieu de relations de solidarité et de complicité, mais aussi comme outil de contrôle historiquement utilisé pour maintenir dans l'espace privé l'ordre social imposé dans l'espace public. La sphère Onsen se concentre sur la relation intime et publique que l'homme entretient avec la nature et le paysage. Traditionnellement conçu en dialogue avec la nature, les onsen allient la connaissance de son propre corps à celle du paysage, précédant la nette séparation imposée par les préjugés colonialistes. Enfin, la sphère du Parlement analyse de nouvelles possibilités pour l'espace public, les institutions et la ville. L'enquête part du bâtiment qui représente le plus les concepts de coexistence et d'habitat collectif des espaces et qui était pourtant au centre d'une double ségrégation des femmes : d'abord l'exclusion du vote puis la représentation des femmes en politique.