La magie et la mythologie, la tradition classique et la culture archaïque se mêlent dans la recherche de l'artiste suisse qui expérimente des matériaux à forte valeur expressive dans un récit choral aux nuances épiques. Les divinités de la terre et de la nuit, les symboliques ésotériques, les propriétés bienfaisantes des plantes et les anciennes sagesses botaniques imprègnent l'œuvre d'Una Szeemann de mystère et, en même temps, de souvenirs ataviques, tandis que le sentiment sauvage des forêts prend forme en des formes abstraites mais puissamment évocatrices. Le projet pour le MAN se présente lié au territoire de la Sardaigne, à ses aspérités, à la légende des Janas et à la persistance archéologique dans le paysage, là où la nature elle-même semble parfois se fossiliser, se camoufler avec les pierres et les crêtes du Supramonte. 

Una Szeemann (Locarno, CH, 1975) vit et travaille à Zurich et Tegna. Elle a terminé ses études de théâtre à Milan. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses expositions internationales, notamment au Kunsthaus Zürich, à la Kunsthalle Winterthur, au Museo Cantonale d'Arte di Lugano, au Kunstmuseum Luzern, au Kunstverein Hamburg, au Belvedere 21 de Vienne, à la Biennale de Venise, à la Biennale de Busan, à la Biennale de Lyon et à la Manifesta 11 de Zurich. Elle enseigne dans des institutions académiques telles que la Zürcher Hochschule der Künste (ZHdK), la Haute École d'Art et de Design de Genève (HEAD) et d'autres universités.