Traverser la mer, le projet de Carole A. Feuerman organisé par Demetrio Paparoni et promu par la Fondation Made in Cloister et Bel Air Fine Art, ouvre ses portes au public le samedi 13 mai, de 11 h 00 à 23 h 00. Des gouttes d'eau coulent sur la peau réchauffée par le soleil. La sensation d'harmonie et d'équilibre est le point de départ du travail de l'artiste Carole A. Feuerman (Hartford, 1945) qui sera la protagoniste du nouveau projet de transformation de la Fondation Made in Cloister.

L'une des définitions du projet Made in Cloister est celle d'un lieu pour donner vie à de nouvelles formes de beauté à travers l'art, une idée de la beauté qui est présente en toutes choses, même les plus déroutantes en apparence. Carole a été l'une des premières sculptrices hyperréalistes, un concept apparu dans l'art dans les années 70 où les pinceaux et les toiles cèdent la place à la résine pour créer une copie de la réalité encore plus fidèle que la réalité elle-même. Mais Feuerman avec ses nageurs n'est pas une hyperréaliste à tout faire, une bonne partie de sa recherche artistique consiste à capter une sensation d'enchantement et de pureté. De plus, les gouttes qui reflètent la lumière sur les corps en résine représentent quelque chose du futur qui est sur le point de se produire sous peu, créant une atmosphère suspendue et en attente. Artiste du réel et observatrice des émotions, elle évoque à travers ses sculptures des sensations qui évoluent progressivement.

Partant de souvenirs heureux et d'émotions liées à la mer jusqu'à redécouvrir, sous l'apparente beauté et tranquillité, un sens profond d'héroïsme, de triomphe et de libération. En 1981, l'artiste est frappé par des scènes d'hommes et de femmes face à la mer depuis Cuba pour rejoindre Key West sur des radeaux de sauvetage. Ces images bouleversantes l'ont amenée à raconter une autre histoire liée à la mer, dans laquelle la mélancolie n'est plus impliquée dans les masques des nageurs, mais s'exprime clairement comme dans l'une de ses sculptures les plus emblématiques EN 2 0278 : une chambre à air d'où dépassent des mains de femmes, tandis que du vide s'accroche à elles une main d'homme en quête d'aide. Nous vous attendons le samedi 13 mai de 11h00 à 23h00 avec une journée entière dans le cloître parmi les oeuvres hyperréalistes de Feuerman.Le Bar du Cloître sera ouvert toute la journée pour bruncher ou s'arrêter prendre l'apéritif.