Du 18 au 28 septembre, les espaces de la Fondation Luciana Matalon accueilleront l'exposition personnelle de Nello Taietti, "Onironautica".
"Onironautica" se divise en une exposition photographique et une performance théâtrale, dont le fil rouge est le rêve lucide, c'est-à-dire l'état dans lequel le sujet réalise qu'il rêve et agit consciemment en son sein. L'exposition est divisée en quarante-huit plans de fleurs, de paysages naturels et de figures féminines. Les images douces, surexposées aux tons clairs et pastel soulignent leur origine dans des lieux oniriques. Comme le souligne Roberto Borghi : « ce sont des images issues d'une intention lucide, c'est-à-dire sélectionnées et proposées selon un critère clairement traçable, celles que l'on voit couler dans l'exposition : prises de vue selon une double logique, qui voit l'alternance entre la nature et la figure humaine, dans une rotation qui tend au maximum de fluidité. » Livio Moiana ajoute : « Mon conseil à ceux qui regardent ses œuvres est d'aller immédiatement au-delà du sujet qui attire notre attention au premier impact. En arrière-plan, parfois caché et discret, il y a l'essentiel de sa photo. Il ne sera jamais devant nous comme un signe. Ses photos nécessitent notre participation avec les sens." Les dernières images du parcours d'exposition introduisent le spectateur dans la représentation théâtrale, conçue par Nello Taietti, interprétée par l'acteur Daniele Crasti et accompagnée par les notes de piano de Luca Arnaldo Maria Colombo. Le célèbre opéra Madama Butterfly est librement réinterprété dans le spectacle ; cette représentation découle d'un rêve de l'auteur et se transforme en une narration poétique à travers des images, qui raconte le drame de Puccini dans une clé moderne. Dans sa dimension onirique, Nello Taietti éprouve un amour non partagé pour Cio-Cio-San, icône d'amour et de beauté et personnage cher à l'auteur depuis 2002, lorsqu'il met en scène l'Opéra au Teatro Piccolo de Milan.

Nello Taietti : Depuis les années 80, il se consacre à la photographie argentique et à l'impression, une passion qui lui a été transmise par son père dès son plus jeune âge. Il suit un cursus au Cercle Philologique de Milan savamment guidé par d'illustres professeurs tels que Virgilio Carnisio et Gianni Berengo Gardin. Au cours de ces années, il a également participé au SICOF (Salon international de la photographie ciné optique) en présentant deux photographies prises dans les rues animées de Milan. En 2000, il ouvre la MILARTE Contemporary Art Gallery, une réalité internationale engagée, dans le panorama artistique et culturel, à garantir des échanges fructueux entre la culture italienne, japonaise et coréenne, ainsi qu'à offrir une large visibilité tant aux artistes établis qu'aux jeunes prometteurs. Le 7 mars 2002, il met en scène Madama Butterfly de Puccini au Nuovo Piccolo Teatro Strehler de Milan grâce au talent et à l'interprétation d'artistes coréens, italiens et japonais, unis par l'amour de l'opéra et le désir de célébrer l'union entre deux cultures encore si lointain, oriental et occidental. De 2002 à 2004, il enseigne le « Marketing du marché de l'art » à l'Académie des Beaux-Arts de Brera. Parallèlement, il conçoit et réalise des formations dans le domaine artistique financées par la Région Lombardie et destinées à des jeunes chômeurs. En 2007, il devient d'abord administrateur puis président de la Fondation Luciana Matalon. En mai 2014, il est commissaire de l'exposition photographique de Yoshie Nishikawa intitulée "Purification". En avril 2019 il entreprend un voyage photographique à Hokkaido (Japon) avec Amanda Ronzoni, photojournaliste de National Geographic.