La Fondation Sandretto Re Rebaudengo présente, du 6 mai au 23 juillet, au Palazzo Re Rebaudengo à Guarene, Io vivo timorata, pour l'Occident en chute libre vers le         . Cependant, je m'égare car la musique coule dans les veines, l'alcool coule et vous, vous êtes tous si beaux. Le monde est peut-être en ruine, mais nous sommes bien ici. , l'exposition qui conclut la dix-septième édition du Young Curators Residency Program Turin.

L'exposition est un double événement : une exposition dans laquelle sont présentées les œuvres de six artistes italiens réfléchissant à la ré-érotisation des corps (politiques) et une publication qui rassemble les textes et essais visuels de six autres artistes italiens produits autour de la revitalisation de langage par la poésie.

La publication de l'exposition rassemble des poèmes, des essais et des interventions visuelles et textuelles : une revitalisation du langage entendu comme opposition aux formes persistantes d'appropriation hégémonique.

Quand on parle d'« événements politiques », on pense à des mobilisations, des protestations, des rassemblements momentanés de corps dans l'espace public et, à l'inverse, on interprète l'immobilité et l'immobilité comme des reflux individualistes dans la sphère privée, des éloignements de l'action politique, alors qu'en réalité, ils sont occasions d'essayer de nouveaux regroupements et d'expérimenter de nouvelles organisations. De plus, les structures du pouvoir oppressif ont privé les corps et groupes actifs de leur pouvoir – le repos lui-même est devenu un moyen de rendre le capitalisme plus efficace – vidant l'action radicale de son potentiel.

L'exposition explore les moments de calme, les calmes plats des événements politiques. Possédés par une certaine quiétude, les artistes racontent le potentiel inhérent à l'épuisement et perçoivent un bourdonnement érotique croissant dans l'immobilité. Pour eux, l'immobilité n'est pas repos, refus ou inactivité, mais au contraire une forme de résistance localisée dans le corps – qu'elle soit sociale, collective, mécanique ou imaginaire.