Le pôle culturel Le Clarisse de la Fondation Grosseto Cultura participe à la Beauty Week 2022 avec l'exposition "Peace bearers / the wayfarers" de Sandro Chia, de la Collection Ticci. L'inauguration est prévue le samedi 22 octobre à 10h30 avec entrée libre toute la matinée.

Le peintre toscan Sandro Chia (Florence, 1946) est l'un des protagonistes les plus connus de la Transavantgarde italienne. Il a également vécu en Allemagne et - pendant deux décennies - à New York : en tant que citoyen du monde, sa vision de l'art se fonde précisément sur l'expérience du voyage et sur les désirs et les espoirs de celui qui part, qui quitte son pays. pour découvrir de nouveaux mondes et des chemins de voyage utiles à l'enrichissement spirituel. C'est l'une des carrières les plus brillantes de l'art italien contemporain avec des expositions, des rétrospectives et des œuvres dans les collections permanentes des musées et des galeries du monde entier. Ses œuvres sont (ou ont été) exposées au Moma de New York, à la Royal Academy de Londres, au Palazzo Pitti et au National Archaeological Museum de Florence. En 2010, la Galerie nationale d'art moderne et contemporain de Rome a accueilli une rétrospective de lui, organisée par Achille Bonito Oliva. Sandro Chia vit actuellement entre Miami, Rome et Montalcino.«L'image d'un voyageur - déclare Chia - est mon thème préféré, une figure qui se déplace entre ciel et terre, entourée par le paysage, éventuellement accompagnée d'animaux domestiques. Le voyageur est pour moi le thème le plus fécond, le plus riche en conséquences picturales et idéales.

Au final, peindre veut dire ceci : traquer un sujet à distance, traquer une image, suivre ses traces, découvrir ses traces, effacer les traces. C'est s'oublier dans le paysage du tableau qu'on vient d'esquisser, devenir le miroir de l'image et presque par hasard, par inadvertance, entrer dans le tableau. Quelques pas à l'intérieur du tableau et le tableau devient le théâtre de l'auto-séduction, quelques pas à l'intérieur du tableau et le tableau devient un autoportrait. Encore un pas ou deux et vous quittez l'image, laissant là l'image, l'ombre, le corps astral ». La métaphore du voyageur est utile pour comprendre la vision particulière de Chia sur l'art : « Beaucoup de gens - déclare-t-il - croient que l'art vient de quelque chose de positif ou d'élevé en nous, qu'il s'agit d'une entreprise humaniste. Je ne suis pas d'accord, je ne suis même pas sûr que cela vienne de nous. Cela vient probablement de quelque chose d'extérieur à nous, de la nature, de tout ce qui nous entoure, et nous n'utilisons pas le centre mais le vide qui l'entoure. Peut-être ne sommes-nous pas non plus la source, mais elle nous est donnée et elle nous traverse ». Ainsi, selon Sandro Chia, l'art - comme le voyage - assume une fonction libératrice et thérapeutique : « On pourrait dire que les couleurs utilisées dans ma peinture, en plus de rendre une peinture éloquente, ont un effet thérapeutique. Par la peinture, les couleurs sont administrées comme un médicament, un remède à nos maux et à ceux des autres ».