L'exposition organisée par la municipalité de Gênes découle de la volonté de valoriser et de faire connaître trois réalités importantes liées au cinéma dans la ville : la Cineteca DW Griffith, fondée par Angelo Humouda, la Collection du nom de Stefano Pittaluga et la Collection Cine Ciak, respectivement centré sur le patrimoine cinématographique, la technologie cinématographique et les objets
Trois collections, pour la plupart jamais montrées au public, allant des origines de l'histoire du cinéma à nos jours, et symbole d'une collecte « spontanée » qui allie recherche historique et passion cinéphile. C'est à partir de cette passion - strictement plurielle, comme l'explique le titre - que l'exposition raconte l'évolution historique et culturelle, interprétant la richesse des collections à travers un parcours qui favorise l'impact social, culturel et, de fait, passionnel du cinéma. En effet, depuis son apparition, elle ne s'est pas limitée à peupler le monde d'histoires et d'images, entre narration du réel et évasions dans l'imaginaire, mais a aussi profondément changé la façon dont nous nous voyons et nous connaissons et ce qui nous entoure.
La relation entre images et spectateurs est donc le pivot autour duquel se développe le parcours de l'exposition, qui commence par reconstituer, grâce avant tout à la lanterne magique, l'origine de l'engouement moderne pour les « visions lumineuses », pour continuer avec l'histoire des techniques, professionnel mais aussi amateur : une histoire, celle-ci, qui témoigne, entre autres, de la volonté précoce de faire du cinéma aussi un outil de narration et de mémoire personnelle. De la "lourdeur" des moyens de production on passe ensuite au flux immatériel du film et à l'instant de vision qui, né comme un rituel collectif, évolue désormais vers de nouvelles pratiques et de nouveaux modèles, plus individuels et subjectifs. L'exposition se clôt sur une sélection d'objets de collection inspirés de films célèbres, des années 1930 à nos jours : une mémoire tangible qui, entre autres, contribue à élargir l'expérience du film et la puissance de l'imaginaire cinématographique. C'est un aboutissement idéal de la passion qui peut unir films et spectateurs, et qui raconte, à un niveau imaginaire, le passage du cinéma d'un dispositif technologique à un dispositif social, d'une pratique industrielle à une pratique culturelle et émotionnelle.