Un protagoniste absolu de l'art contemporain , un génie très talentueux et rebelle, malheureusement décédé prématurément. La prochaine grande exposition au MIC de Faenza est consacrée à Alfonso Leoni , dans la quarantième année de sa mort. Un long travail de recherche, organisé par Claudia Casali, en collaboration avec l'Archivio Leoni, qui rassemble pour la première fois tout le travail de l'artiste dans une anthologie, dans le but d'analyser la production riche et intense dédiée non seulement à la céramique mais aussi à les différents langages de la contemporanéité (peinture, graphisme, design, sculpture).

Bien qu'Alfonso Leoni habite la province (il étudie l'art et la céramique à l'Institut d'Art Ballardini où, depuis 1961, il devient également professeur d'Arts Plastiques), sa recherche artistique est constamment à contre -courant, projetée vers le nouveau : ébranler la céramique de simples aspects techniques et fonctionnels pour l'élever à un matériau sculptural.

Leoni est un enfant de son temps. Une période celle de la fin des années 60 et 70 de luttes et de disputes qui dans l'art se traduit en néo-avant-garde : pop art, nouveau réalisme, happening, performance et minimalisme. Il se met à jour sur l'art contemporain et regarde Fontana, Leoncillo et en même temps l'art japonais. Il comprend que les gestes, l'action et l'imperfection (le wabi-sabi, beauté de l'imparfait de la philosophie bouddhiste) sont des thèmes presque intrinsèques à son médium de prédilection : l'argile .