Palazzo Monti inaugure la nouvelle saison d'expositions avec l'exposition « The Cement Garden », une exposition personnelle de l'artiste franco-italien Thomas De Falco, accompagnée d'un texte de Paola Ugolini.

L'exposition sera ouverte à partir du samedi 29 janvier, de 17h00 à 20h00, à Piazza Tebaldo Brusato 22, Brescia, et sur rendez-vous jusqu'au 31 mars.

Inspiré du roman The Concrete Garden de Ian McEwan en 1978, Thomas De Falco explore dans ces nouvelles œuvres la dimension de l'enfance et de l'adolescence à l'aide d'une palette de couleurs nouvelle et captivante. Les couleurs dominantes sont les primaires : le jaune, le bleu de Prusse et le rouge, mais on retrouve aussi les plus vives comme le magenta, l'orange, le violet et le turquoise qui, entremêlées les unes aux autres avec des techniques de tissage longues et complexes, donnent vie à des tapisseries à l'esthétique pop. complètement différent de ceux précédemment réalisés par l'artiste.

Depuis de nombreuses années, en effet, les œuvres tissées de Thomas De Falco sont les enfants d'un dialogue étroit entre l'artiste et les éléments naturels tels que les arbres, les racines, les branches et les feuilles ; dans les performances qui complètent son travail d'objet, les modèles sont toujours utilisés comme éléments de conjonction entre le monde inanimé de l'œuvre et celui, vivant et vital, des végétaux, et les matériaux utilisés jusqu'alors étaient toujours naturels et se distinguaient par des couleurs, comme le chanvre et le coton brut.

Cependant, avec cette nouvelle production, l'artiste quitte ce monde pour entrer dans une toute nouvelle phase dans laquelle la couleur devient soudainement le principal protagoniste d'œuvres chromatiquement psychédéliques et conceptuellement liées au monde de la contre-culture hippie des années soixante-dix.

C'est sans doute un saut "quantique" qui résulte d'un traumatisme tout à fait contemporain : le covid, que l'artiste a contracté à Paris lors du premier confinement en mars 2020, qui s'est traduit par un isolement forcé pendant quarante longs jours, la peur de la maladie et la mort, la lecture de romans de passage à l'âge adulte et la recherche sur la couleur, un élément jamais aimé auparavant, utilisé comme un outil pour prendre soin de soi et un moyen d'échapper à une réalité angoissée et triste.

L'aspect performatif dans l'œuvre de De Falco est également essentiel car il souligne visuellement et plastiquement l'interpénétration particulière de l'œuvre avec le monde végétal qui a toujours été la pierre angulaire de son esthétique. L'une de ses particularités est d'être identifiée dans l'emballage, de longues bandes de tissu nouées qui servaient à lier et à relier les corps nus des interprètes aux œuvres, créant ainsi une symbiose totale entre l'humanité, la nature et le tissage compris comme une création. acte de transformation.

Enfin, il est intéressant de noter que la pratique artistique de Thomas De Falco s'inscrit dans la sphère des activités « féminines ». Ce qui est également révolutionnaire, c'est la décision d'un artiste masculin blanc de faire de l'art en utilisant cette technique et d'aller ainsi déconstruire un récit dominant qui n'a toujours considéré l'art de la broderie et du tissage qu'un art appliqué. .