Brrr, la mort guette... Crains Ankou un soir de pleine lune. Dans une atmosphère brumeuse, les arbres sont menaçants. Les fantômes des lavandières agitent leurs linceuls blancs. Du dos du tableau, ils s'envolent vers le premier étage pour encercler Wilherm Postic. C'est la Toussaint et ce mécréant n'a pas honoré ses morts. Cheveux raides, bouche grande ouverte, paniqué, la mort à sa gauche l'avertit "j'attrape et je surprends". Il sera bientôt arraché au monde des vivants et gisant dans les fourrés car le linceul n'a pas à être tordu en direction de la lavandière au risque de lui briser les os. Yan'Dargent se remémore les légendes fantastiques de son enfance. Le thème est tiré du recueil d'Émile Souvestre, Le Foyer breton, publié en 1844.
En Finistère, l'Ankou est la personnification de la mort ou de son serviteur. Il est une figure de proue de la tradition orale et des contes bretons.
Selon la volonté de l'artiste et selon la coutume, son fils demande que son corps soit exhumé en 1907 et que sa tête soit placée dans l'ossuaire avec sa famille. C'est le dernier détachement de chef connu en Bretagne.
© Musée des beaux-arts de Quimper.
Titre: Les lavandières de la nuit
Auteur: Yan' Dargent
Date: Vers 1861
Technique: L'huile sur la table
Exposé dans: Musée des beaux-arts de Quimper
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