Né en 1930 à Naples où il vit et travaille encore aujourd'hui. Il a traversé bon nombre des courants artistiques contemporains les plus intéressants. Il se définit lui-même comme un "thérapeute du pattumierato", car il redonne vie à des objets qui ont cessé leur fonction d'origine. Son amour pour la réutilisation remonte à son adolescence, lorsqu'il travaillait comme brocanteur pour payer ses études. En 1955, il a été l'un des signataires du "manifeste de l'art nucléaire" dont les membres pratiquaient une peinture similaire aux courants informels, mais plus sensible aux thèmes de l'ère atomique, un moment de peur et d'espoir. Par la suite, Persico s'est éloigné de la peinture bidimensionnelle et du concept d'objet artistique collectionnable pour se tourner vers des expériences telles que les 'œuvres praticables', ainsi nommées car elles permettaient à l'utilisateur d'interagir avec elles, de les agrandir ou de les modifier. Les amitiés avec des artistes tels que Manzoni, Duchamp, Baj et Breton furent importantes à cette époque. En 1958, il a été l'un des fondateurs du Groupe Sud et de la revue Documento Sud qui "est née pour faire front commun contre la vulgarité piedigrottesca de la Naples laurine" (Persico).