Lomazzo, ami et habitué de Melzi, élève et héritier des manuscrits de Léonard, a pu connaître les écrits du maître et les rappeler à plusieurs reprises dans ses œuvres, et donc aussi dans le Traité sur l'art de peindre, imprimé à Milan pour la première fois en 1584. Lomazzo était également propriétaire d'écrits sur les arts du maître, et grâce à ceux-ci il nous fournit un témoignage important rappelant dans son ouvrage une partie du célèbre Paragone, (comparaison entre les arts écrits par Léonard où le privilège appartient à la peinture), qui n'a pas convergé dans le Vatican Codex Urbinate lat. 1270 (manuscrit compilé après la mort de Léonard par son élève et héritier, Francesco Melzi). C'est un éloge de la plastique que Lomazzo lui-même reconnaît avoir puisée chez Léonard et qui s'est perdue. L'œuvre de Lomazzo doit être considérée comme l'une des principales sources de référence ayant contribué à diffuser les préceptes de Vinci dans le domaine de la peinture, et ce soixante-sept ans avant la publication de l'editio princeps.