Acteur depuis la fin des années 70 de la Transavantgarde, théorisée par Achille Bonito Oliva, Francesco Clemente a développé par la suite un profil artistique de plus en plus solitaire et innovant qui a accru sa renommée et son succès international. Au cours de sa carrière, il a traversé, développé, abandonné puis repris des thèmes, des obsessions (par exemple le sexe), des techniques et des formats à intervalles irréguliers avec l'incohérence désinvolte d'un monologue intérieur, avec la cadence imprévisible du flux de conscience de l'individu, sommet et origine de son œuvre. Après la rétrospective d'octobre 2003 au Musée national, qui marqua le retour de Clemente à Naples, ville natale dans laquelle il n'avait jamais exposé son travail, l'artiste réalisa une fresque aux proportions monumentales pour la Mère, divisée en deux sels, et une céramique sol, retraçant les anciens lieux et symboles de Naples avec le souvenir de l'enfance.