À Santa Giulia, dans le Viridarium – Parc de Sculptures, qui, outre de nombreuses trouvailles et monuments funéraires de l'époque romaine, abrite déjà le Troisième Paradis de Michelangelo Pistoletto et Sans titre d'Ariel Schlesinger, sur la crête verte qui s'étend vers le nord se trouve le grand Monde d'acier, globe d'acier qui émerge de la pelouse et qui, grâce à son puissant diamètre de 4 mètres, se compare en proportion avec l'espace vaste et monumental dans lequel il se trouve. Presque comme une balle qui, au lieu de rouler, est plaquée au sol par l'axe de la terre, sur les méridiens et parallèles en acier massif, l'œuvre présente les surfaces opaques des terres émergées, les plaques des continents, sur lesquelles le maître, utilisant le lexique habituel de l'effacement couvre les noms de villes individuelles. Toutes sauf une, celle de Brescia, qui laisse en évidence le nom latin, Brixia, comme si seule cette ville entre toutes pouvait être connue et pouvait survivre à l'oubli de l'effacement. L'artiste, face à la grandeur des vestiges archéologiques de l'ancienne Brixia, qu'il fréquente depuis au moins 1957 et qu'il a vu progressivement fouillés, restaurés, valorisés et racontés au fil du temps, s'interroge en effet sur la force déterminante des origines. dans les développements de l'histoire et revendique son rôle fondamental. Avec son œuvre, le maître entend donner à la ville une possibilité d'histoire autonome et reconnaissable, pleinement méritée par ce qu'il en reste et par la manière dont Brescia a su protéger le passé dans un dialogue constant et une comparaison avec sa contemporanéité.

Les racines romaines qui caractérisent Brixia sont très profondes et encore évidentes aujourd'hui, et l'artiste lui rend hommage en louant sa forte valeur en tant que communauté culturelle et civile entre toutes, dans un espace archéologique historique aujourd'hui inscrit au patrimoine de l'UNESCO.