La très célèbre "déesse" de Vicofertile (près de 20 cm de haut) a été placée dans une tombe féminine datée du milieu du Ve millénaire avant J.-C. Fait intéressant, elle a été réalisée à l'aide de multiples techniques de fabrication et de finition. Le tronc semble avoir été moulé, c'est-à-dire en moulant l'argile contre un dos en bois ; pour la partie inférieure des jambes, des masses d'argile ont été ajoutées; les bras et le nez sont appliqués. Les détails sont réalisés avec de petits ou gros retraits de parties d'argile (cheveux et un triangle sous les seins), avec des incisions (yeux, doigts), avec de légers sillons (vêtements et parures ?). À la fin, la coloration blanche a été ajoutée. L'exécution élaborée contraste avec le séchage et la cuisson, effectués rapidement, sans respecter le temps nécessaire pour garantir la durabilité et la résistance de l'objet.
On peut donc imaginer que ces dernières caractéristiques n'étaient pas nécessaires pour la statuette, destinée à une sépulture. Elle s'apparente à bien des égards aux figurines néolithiques d'Europe de l'Est : ici la femme assise sur un trône ou un tabouret rappelle une importante figure divine, référée aux forces régénératrices de la Terre, tandis que la couleur blanche des objets liés aux sépultures (blanc que l'on connu pour être encore aujourd'hui la couleur du deuil dans les cultures orientales) avait peut-être pour tâche de redonner "de la vitalité à ce que la mort a arraché".
Titre: Néolithique, Culture des Vases à Bouche Carrée. Divinité féminine d'une tombe à Vicofertile (PR)
Auteur: Anonyme
Date: 5ème millénaire avant JC
Technique:
Exposé dans: Musée Archéologique National de Parme
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